• Aimer à perdre la raison - Que serais-je sans toi, Jean Ferrat

    Jean Ferrat,... difficile de choisir une chanson parmi une discographie aussi riche et magnifique...

    Aimer à perdre la raison
     

    Année 1971, paroles de Louis Aragon

    ne pas oublier d'arrêter le deezer

     

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n'en savoir que dire
    A n'avoir que toi d'horizon
    Et ne connaître de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    Ah c'est toujours toi que l'on blesse
    C'est toujours ton miroir brisé
    Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
    Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
    Dans toute chair martyrisée

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n'en savoir que dire
    A n'avoir que toi d'horizon
    Et ne connaître de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison

    La faim, la fatigue et le froid
    Toutes les misères du monde
    C'est par mon amour que j'y crois
    En elle je porte ma croix
    Et de leurs nuits ma nuit se fonde

    Aimer à perdre la raison
    Aimer à n'en savoir que dire
    A n'avoir que toi d'horizon
    Et ne connaître de saisons
    Que par la douleur du partir
    Aimer à perdre la raison



    Que serais-je sans toi

    Année 1965, paroles de Louis Aragon




    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi que ce balbutiement

    J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
    Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
    J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
    Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
    Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
    J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi que ce balbutiement

    J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
    Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
    Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
    Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
    Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
    Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi que ce balbutiement

    Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
    N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
    Une corde brisée aux doigts du guitariste
    Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
    Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
    Terre terre voici ses rades inconnues

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
    Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
    Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
    Que serais-je sans toi que ce balbutiement
    « Le marché de Noël de nuitAu Royal-Palace, à Kirrwiller »