• Carcassonne, le musée de l'inquisition

    Voici ma participation à la carte de France des Paysages de notre amie Canelle56

    Nous continuons notre visite de la cité de Carcassonne commencée ici. Aujourd'hui je vous parle d'un sujet beaucoup moins gai, mais qu'on ne peut ignorer car il a bien existé et existe encore dans certains endroits du monde. La torture et l'inquisition.

    L'inquisition a été une organisation toute-puissante qui a poursuivi durant quelques siècles tous les ennemis (ou supposés tels) du catholicisme : hérétiques, adorateurs du diable et même sorcières... Elle fut créée en 1233 par le pape Grégoire IX qui confèra les pleins pouvoirs aux frères prêcheurs pour enquêter et juger en matière d'hérésie.

     

    Entrons après un petit passage en caisse : 

    Musée de l'inquisition (1)

    Dès l'entrée nous avons un avant-goût de ce qui nous attend

    Musée de l'inquisition (3)

    Musée de l'inquisition (4)

    L'exposition se fait sur deux étages, les photos sont interdites à l'intérieur, mais on ne peut prendre les photos de ce qui est exposé à l'extérieur, c'est déjà un bel aperçu de l'imagination effroyable des inquisiteurs;  Ca fait froid dans le dos, il ne devait pas faire bon vivre à cette époque.

    Montons aux étages.

    Musée de l'inquisition (2)

    Le musée de l’Inquisition horrifie par son réalisme : salle de torture, cellule de prisonnier, instruments et outils aussi cruels qu’insensés révélant une réalité historique. L’exposition est complète : animations, gravures, reproductions, explications didactiques (en cinq langues), allant même jusqu'à mettre ces instruments de torture en situation réaliste avec des mannequins. Ce curieux musée possède une grande collection, qui regroupe pas moins de quarante instruments datant du XIIe siècle jusqu’à la Révolution française. Même si les remparts et recoins de la Cité vous font frissonner, un séjour en ces lieux est vivement déconseillé aux âmes sensibles et aux enfants.

    Voici quelques images de l'extérieur. Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir

    Le violon du cou

    Musée de l'inquisition (5)

    Emprisonnement dans une cellule  Musée de l'inquisition (6)

      La fille du boueur : Des crampes rendaient la victime à moitié accroupie lentement folle.musee-de-l-inquisition-copie-1.JPGMusée de l'inquisition (7)

    La scie : Instrument réservé aux personnes soupçonnées d'homosexualité. Celles-ci étaient pendues par les pieds puis sciées par le milieu du haut vers le bas.Musée de l'inquisition (8)

    La cage : de la fin du 17è jusqu'à la fin du 18è siècle, les cages en fer se trouvent en abondance en Europe. Elles sont exposées aux carrefours des chemins ainsi qu'à l'extérieur des édifices publics (cathédrales). Les victimes nues ou presque, parfois torturées et mutilées étaient enfermées et suspendues. Elles étaient laissées sur place et périssaient de faim, de soif ou de leurs blessures.Musée de l'inquisition (9)

    Les potences : la sentence de mort et la torture occupaient une place très importante dans la société européenne. L'air empestait autour des potences.Musée de l'inquisition (10)

    La guillotine : Elle doit son nom au Docteur Guillotin qui proposa de remplacer par la décapitation les supplices en usage. La guillotine fonctionna pour la première fois en France le 25 avril 1792Musée de l'inquisition (12)La hâche : Etre décapité étaient une mort facile qui fut réservée exclusivement pour les nobles et les gens d'importance condamnés.Musée de l'inquisition (11)

    Le tonneau d'ivrogne était un moyen employé pour obliger les ivrognes à décuver leur vin.musee-de-l-inquisition--18-.JPG

    Musée de l'inquisition (13)

    La roue : la victime dénudée étaient attachée sur le dos à l'aide d'anneaux en fer avec les membres écartés. Des morceaux de bois étaient placés sous les poignets, les coudes, les hanches, les genoux et les chevilles. Entre chaque cale le bourreau donnait de violents coups pour fracturer chaque os  et articulation, sans jamais porter le coup fatal. La roue était ensuite suspendue en l'air et la victime était laissée comme proie pour les corbeaux.

    Musée de l'inquisition (19)

    Musée de l'inquisition (14)

    L'échelle d'élongation : Cet instrument de torture servait dans un premier temps à l'étirement des membres et à la dislocation des épaules. Puis à l'aide d'un chandelier à 7 branches, le bourreau brûlait les côtes de la victime. Si malgré toutes ses souffrances celle-ci n'avouait pas sa faute, le tribunal était obligé de reconnaître son innocence.

    Musée de l'inquisition (15)Le bûcher était la peine la plus sévère encourue par un accusé. La mort par le feu était le châtiment réservé aux dignitaires des cultes interdits et aux hérétiques récidivistes ou non-pénitents. Le tribunal de l'inquisition, émanation de l'Eglise, ne pouvvait condamner à une peine capitale. La justice ecclésiastique livrait au bras séculier (justice civile) le coupable afin qu'il le condamne et qu'il exécute la sentence. Entre 1308 et 1324 à Toulouse, 42 hérétiques furent brûlés vifs sous l'autorité du dominicain Bernard Guy. Le bûcher sur roue présenté dans cette scène était considéré comme une aggravation de la peine.Musée de l'inquisition (16)

    Les explications qui accompagnent mes photos sont celles des affiches du musée. 

    La visite se termine ici, il existait encore beaucoup d'autres moyens de tortures tels que l'empalement, le bouc des sorcières, la poire d'angoisse et tant d'autres encore, tous plus cruels les uns que les autres. 

    Ce Musée démontre où mènent l’intolérance et le fanatisme religieux… pour ne pas oublier que les tortures existent toujours dans le monde.

    On peut constater que de tout temps l'humain a toujours été d'une cruauté sans limites.

    Si vous voulez en apprendre plus, vous pouvez visiter ce site à cette page.  

    C'est un sujet un peu dur, mais il fait partie de la cité de Carcassonne.

     

    Je vous souhaite un bon week-end et un bon premier mai, je serai absente durant une semaine et ne pourrais passer sur vos blogs. Je vais chercher un peu de soleil  

    Je vous dis à bientôt et je vous dépose avec un peu d'avance un bouquet de muguet pour vous porter bonheur. muguet21.jpg

      

     

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