• Gruissan, l'église Notre Dame de l'Assomption

    Aujourd'hui je vous emmène visiter l'Eglise Notre Dame de l'Assomption dans le village de Gruissan.

    Située au centre du village, au pied de la Tour Barberousse dont elle est contemporaine, l’église est un des plus vieux édifices de la commune.

    Typique du XIIIème siècle languedocien, elle a subi de nombreuses modifications depuis sa création en pierre de l’île Sainte Lucie et calcaire de la Clape (le massif de la Clape est un massif calcaire situé entre Narbonne et Gruissan). De nombreux détails donnent à penser qu’elle fait partie à l’origine du système de défense du village.

    Quant au clocher, dont la datation est difficile à établir, il semble qu’il ait pu servir de tour de garde pour le quartier situé en bas du Château.

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    Entrons dans l'église 

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    et découvrons sa voûte en forme de cale de bateau. Le maître-autel est surmonté d'un retable à six colonnes en marbre rose et d'une statue de l'assomption de la Vierge Marie en bois polychrome.P1080093.JPG

     

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    Ci-dessous : (photo que j'ai eu beaucoup de mal à faire, car le tableau est sombre) A gauche, près du sanctuaire, nous pouvons admirer le magistral ex-voto, peint par le peintre audois, Jacques Gamelin. Cette oeuvre lui a été commandée par la communauté gruissanaise. Elle représente le plus important naufrage qu'a connu le village de Gruissan, le 27 février 1797 et qui fit 32 morts.  Dans ce tableau Gamelin présente deux aspects de la vie des pêcheurs : à droite la vie quotidienne, paisible dans une atmosphère claire et ensoleillée, à gauche sous un ciel tourmenté et sombre, la description du naufrage au large de la Vieille Nouvelle, encore visible aujourd’hui de l’autre côté du grau. Au centre de la composition, Saint-Pierre dans une attitude implorante, semble intercéder pour la communauté des pêcheurs, dont il est le Saint Protecteur. P1030290.JPG

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     A droite, un tableau dont je n'ai pas de renseignements

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    puis une petite chapelle de la Sainte Vierge aménagée dans l'ancien porche d'entrée de l'église. La statue de la Vierge à l'enfant, en bois doré, est entourée des statues, en bois doré de Saint Joseph et de Saint Dominique.P1080099.JPG

     

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    Deux peintures de Geneviève Duboul ornent depuis peu, les panneaux restaurés : l'assomption "Providence de Dieu" et la Vierge au Manteau "Providence des hommes". 

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    Au fond de l'église, confessionnaux et fond baptismal au-dessus duquel se trouve une statue représentant le baptême de Jésus. De chaque côté une petite chapelle, l'une avec les statues de Sainte Thérèse de l'enfant Jésus et Saint Antoine, l'autre avec la vierge Marie. 

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    Comme dans toutes les églises de bord de mer, le bateau suspendu

    P1080098.JPGCette église accueille tous les 29 juin, la fête de la Saint Pierre qui rend hommage aux pêcheurs gruissanais d'hier et d'aujourd'hui.

    Je ne manque jamais d'y faire une visite et d'allumer une bougie, lorsque je viens à Gruissan.

     

    Devant l'église, on découvre un buste et une plaque, sur laquelle est écrit :

    "A la mémoire du Chevalier de la Barre, supplicié à l'âge de 19 ans, le 1er juillet 1766 pour n'avoir pas salué une procession",

    "Société de la libre-pensée de Gruissan"

    et en gris "d'après le monument élevé devant la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre par le conseil municipal de Paris".

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    Le Chevalier de la Barre est une victime de l'intolérance religieuse au siècle des Lumières. Je vous résume ce que j'ai trouvé le concernant, sur wikipedia.

    L'affaire commence suite à la dégradation de la statue du Christ s’élevant sur le pont neuf d’Abbeville, le 9 aout 1765. Cette statue avait été tailladée à plusieurs endroits par « un instrument tranchant ».  

     L’enquête est menée par Duval de Soicour, lieutenant de police d’Abbeville, qui s’implique avec acharnement, n’hésitant pas à fournir de fausses accusations et de faux témoignages, et par le lieutenant du tribunal d’élection Belleval, qui est un ennemi personnel du chevalier de La Barre, depuis que sa tante, l’abbesse de Willancourt, a repoussé ses avances.

    Intimidées, les personnes interrogées accusent le chevalier de La Barre et deux « complices », Gaillard d’Etallonde et Moisnel, d’avoir chanté deux chansons libertines irrespectueuses à l’égard de la religion et d’être passés devant une procession en juillet 1765 sans enlever leur couvre-chef. Pire, les trois hommes par défi, refusent de s’agenouiller lors du passage de cette même procession. Après dénonciation, une perquisition menée au domicile de La Barre amène à la découverte de trois livres interdits (dont le Dictionnaire philosophique de Voltaire et des livres érotiques) qui achève de le discréditer en dépit d’un solide alibi. Par malheur pour de La Barre, l’évêque d’Amiens et les notables locaux (encouragés par d’influents dévots attachés à la tradition) souhaitaient faire de ce cas un véritable exemple.

     Le chevalier de La Barre est donc condamné, à subir la torture ordinaire et extraordinaire pour dénoncer ses complices, à avoir le poing et la langue coupés, à être décapité et brûlé avec l’exemplaire du Dictionnaire philosophique cloué sur le torse.

    Il fut, par la suite, établi que la dégradation du crucifix à l’origine de l’affaire du chevalier de la Barre aurait été causée par l’accident d’une charrette chargée de bois. Le chevalier de la Barre était dans sa chambre la nuit de la dégradation du crucifix.

    La Convention le réhabilita le 25 brumaire an II.

     

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