• L'automne est arrivé





    L'automne est arrivé, pour l'accueillir voici cette petite comptine que tout le monde connaît et quelques poèmes cueillis sur le net, des souvenirs pour certains d'entre vous !!!
     




    Colchiques dans les prés
    Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent
    Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été.
    La feuille d'automne emportée par le vent
    En ronde monotone tombe en tourbillonnant.

    Châtaignes dans les bois, se fendent, se fendent,
    Châtaignes dans les bois, se fendent sous nos pas.
    La feuille d'automne emportée par le vent
    En ronde monotone tombe en tourbillonnant

    Nuages dans le ciel, s'étirent, s'étirent
    Nuages dans le ciel s'étirent comme une aile
    La feuille d'automne emportée par le vent
    En ronde monotone, tombe en tourbillonnant

    Et ce chant dans mon coeur, murmure, murmure
    Et ce chant dans mon coeur appelle le bonheur




    Chanson d'automne

    Les sanglots longs
    Des violons

    De l'automne
    Blessent mon cœur

    D'une langueur
    Monotone.

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l'heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure

    Et je m'en vais
    Au vent mauvais
    Qui m'emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte.

    Paul Verlaine ("Poèmes saturniens")





    Le vent d'automne

    Ah! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
    L'entends-tu pas heurter la porte ?
    A plein cabas il nous apporte
    Les marrons fous, les feuilles mortes.
    Ah ! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
    Ah ! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
    L'entends-tu pas à la fenêtre ?
    Par la moindre fente il pénètre
    Et s'enfle et crache comme un chat.
    Ah ! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
    - J'entends les cris des laboureurs,
    La terre se fend, se soulève.
    Je vois déjà le grain qui meurt,
    Je vois déjà le blé qui lève.
    Voici le temps des laboureurs.

    Pierre Menanteau




     

    Automne malade
    Automne malade et adoré
    Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
    Quand il aura neigé
    Dans les vergers

    Pauvre automne
    Meurs en blancheur et en richesse

    De neige et de fruits mûrs
    Au fond du ciel

    Des éperviers planent
    Sur les nixes nicettes* aux cheveux verts et naines

    Qui n'ont jamais aimé

    Aux lisières lointaines
    Les cerfs
    ont bramé

    Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
    Les fruits tombant sans qu'on les cueille
    Le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
    Les feuilles

    Qu'on foule
    Un train
    Qui roule
    La vie
    S'écoule

    Guillaume Apollinaire ("Alcools")




    Le lapin de septembre
    En septembre,
    Tous les ans,
    Un petit lapin frappe à la porte de ma chambre.
    - C'est l'ouverture de la chasse !
    - Et tu crains que l'on te fricasse !
    - Puis-je entrer dans ton potager .
    - Oui, mais sans rien déranger !

    Mais à chaque fin de saison,
    C'est toujours la même chanson
    Il a mangé mes salades,
    Mes carottes, mon oseille…
    J'en suis malade.
    Je lui tire les oreilles
    Il me regarde transi
    De peur
    Et me dit :
    – Aurais-tu le cœur
    D'acheter un fusil ? "

    Michel Luneau (Collection "L'enfant et la poésie" - Le cherche midi éditeur)


     

     



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