• Le château de Joux dans le Doubs II

    Cet article fait suite à ma page ici dans laquelle je vous faisais une visite extérieure du château et vous parlais de Toussaint Louverture

    Le château de Joux est situé sur la commune de la Cluse-et-Mijoux, à quelques kilomètres de Pontarlier, en direction de la Suisse. Le château, qui s'élève à l'extrémité d'un promontoire dominant une cluse de plus de 1000 mètres, surveillait un défilé qui fut longtemps stratégique.

    Vous pouvez cliquer sur les photos pour les voir en grand format

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    Les origines du château sont mal connues. Une seule certitude, un nommé Landri (mort vers 1100) en est cité comme le premier possesseur.

    A partir de Landri et jusqu'au XIVe siècle la succession des sires de Joux ne pose plus de problèmes. Le dernier sire de Joux fut Henri III qui mourut en 1326.

    La seigneurie est ensuite possédée par la famille de Blonay puis par la maison de Vienne en 1365.

    En 1454, Philippe le bon, duc de Bourgogne, achète la seigneurie.

    Après la mort de Charles le Téméraire (1433-1477), fils de Philippe le Bon et d'Isabelle de Portugal, Louis XI donne le chateau de Joux à la famille de Hochberg, comtes de Neuchâtel. Au XVIe siècle, le chateau est l'objet de litige opposant Maximilien d'Autriche (qui avait épousé Marie de Bourgogne, la fille de Charles le Téméraire) aux comtes de Neuchâtel.

    Après l'annexion de la Franche-Comté en 1678, le château de Joux devient une forteresse grâce aux travaux réalisés par Vauban qui fit édifier des bâtiments encore visibles aujourd'hui (porte Louis XIV et échauguette du Roi-Soleil).

    Au XVIIIe siècle, le château se transforme en prison. Des personnages célèbres y séjournent ou meurent  : le comte de Mirabeau ("hôte" du château en 1775), le général haïtien Toussaint Louverture (mort en 1803), l'écrivain et dramaturge allemand Heinrich von Kleist (emprisonné en 1807)...

    En 1870, le château permet à l'armée de Bourbaki de se replier en Suisse.

    Après la seconde guerre mondiale, l'activité du château est devenue essentiellement touristique et culturelle.

    (Source internet)

    Au cours des dix siècles de son histoire, le château n’a cessé d’être reconstruit, agrandi et complété : il est aujourd’hui composé de 5 enceintes et s’étend sur deux hectares, sans compter le complément défensif offert par les forts du Larmont inférieur et supérieur, construits face au château.Chateau-de-Joux--3-.JPG

     1ère entrée datant du Maréchal Joffre, la plus récente.Château de Joux (115) 

    Le fort de Joux est une superposition d'enceintes construites au fil des siècles et des techniques d'attaques. Cette porte marque la cinquième enceinte, la plus récente construite par le maréchal Joffre

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    Entrée datant de Vauban. Avec un pont-levis de trois tonnes et son contre poids de même masse de l'autre côté si bien que deux soldats suffisaient à relever le pont. Chateau-de-Joux--29-.JPG Statue de Vauban faisant face à l'entrée. Dans l'angle du château, on aperçoit une échauguette qui permettait la surveillance autour du châteauChateau-de-Joux--30-.JPG

    La porte de Vauban et son pont-levis

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    Chambre de tir Vauban que l'on voit quand on a franchi le pont levis

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    Nous arrivons dans une cour intérieureChateau-de-Joux--37-.JPG 

    La cour principale avec ses dortoirs pour les hommes de guerre. Les dortoirs peuvent accueillir deux cents lits, cela est suffisant en temps de paix mais en temps de guerre le fort est occupé par six cents hommes. Alors ils pratiquaient la technique du lit chaud, lorsqu'un soldat se levait un autre le remplaçait, ainsi le lit était toujours occupé.
    On peut voir aussi sur le mur un cadran solaire à l'éfigie du roi soleil.

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    Le pont Aha de la deuxième enceinte est le passage en bois au milieu de l'escalier (on y voit monter le guide). Lors d'une attaque il était possible de retirer les planches de bois de ce passage, c'est alors que le sol se dérobait sous les pieds des soldats et ils criaient ahahahahahah, d'où son nom

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    Cette tour marque le génie de Vauban : On peut voir sur cette tour deux styles de pierre. Les pierres rondes à la base permettaient de faire ricocher les boulets de canon utilisés à l'époque de la construction et les pierres au-dessus sont du tuffe. Ils accusent les vibrations qui pourraient causer de gros dommages à la construction. C'est en quelque sorte l'ancêtre du bâtiment anti-sismique...

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    Ici nous voyons la cellule de Mirabeau et le donjon

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    Petite histoire de Mirabeau :

    Honoré-Gabriel de Riqueti, comte de Mirabeau, né dans un château du Gâtinais, est à ranger au nombre des jeunes artistocrates désoeuvrés du XVIIIème siècle. Accumulant les dettes et poursuivant sans cesse de ses assiduités la gent féminine, il abandonna sa femme légitime et fit bientôt scandale dans sa contrée. Pour tenter de le ramener à la raison, son père (qui le qualifiait de "mâle monstrueux") le fit d'abord enfermer au château d'If. Mais le prisonnier parvint à séduire l'épouse du cantinier et à s'en faire une alliée. Le marquis de Mirabeau obtint contre son fils une nouvelle lettre de cachet et l'envoya refroidir ses ardeurs au château de Joux en 1775. Il était alors âgé de 26 ans. Le gouverneur du château, mis en confiance par l'éloquence de son prisonnier, assouplit rapidement ses conditions de détention et l'autorisa à fréquenter la société pontissalienne. 
    Il y fit la connaissance de Sophie de Ruffey, avec qui il s'enfuit à Amsterdam, où on les arrêta quelques mois plus tard. Mirabeau fut enfermé au château de Vincennes, Sophie dans un couvent du Loiret où, minée par la solitude, elle finit par se suicider. A sa libération, trois ans plus tard, Mirabeau se lança dans une brillante carrière politique. Il devint alors l’un des plus prestigieux orateurs de la Révolution avant de s’éteindre en 1791, des suites de la syphilis. (différentes source internet)

    La cellule de MirabeauChâteau de Joux (59)

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    Depuis une cour intérieure une vue magnifique sur La Cluse-Mijoux

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     Zoom sur l'église

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    Vue zoomée sur le Fort Mahler qui lui fait face

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     J'arrête mon reportage ici, il a encore beaucoup de choses à vous montrer, ce serait trop long. Depuis ma visite dans ce château en mai 2010, j'ai oublié beaucoup de choses que je dois me remémorer et il me faut du temps pour poursuivre mes recherches. La suite sera pour une autre fois si vous le voulez bien.

    Merci de vos visites et de vos commentaires, j'espère que vous aurez aimé cette balade.

    Bon week-end à tous

     

     

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