• Le coquelicot

    COQUELICOT
     

     

    Nom scientifique : Papaver Rhoeas

    Famille : papaveracées

    Synonymes :
    Pavot des champs, pavot rouge, ponceau, Cocorico, Galino, Coq-Mahon, Coquelourde, Pavot des moissons, Rougelle, Oeil du diable, Feu de l'enfer....

    Description :
    Le Coquelicot est une plante herbacée annuelle originaire de la méditerranée orientale. Il préfère les sols calcaires, les terrains vagues, les remblais, les talus et les champs de céréales où il est considéré comme mauvaise herbe.

    On le trouve en Europe, en Afrique du Nord et dans les régions tempérées d'Asie.  Il semble être originaire de la Bulgarie ou de la Turquie, mais on en trouve déjà des fleurs, dans les tombeaux égyptiens. Les Grecs en mangeaient les jeunes feuilles en salade. Jusqu’au XVIème siècle, le coquelicot se nommait « coquericot » comme le chant du coq, car la couleur rouge franc de la fleur évoquait la crête du coq. Ensuite il devint coquelicot.

    C'est une herbe caractéristique, facilement reconnaissable par sa fleur rouge sang, très répandue  aux bords des chemins et des champs. La plante a été largement utilisée en médecine naturelle pour ses vertus calmantes et adoucissantes. C'est le cousin du pavot oriental, mais bien qu'il ait des vertus dormitives, il n'y a pas de comparaison avec la dangereuse morphine.  Son principe actif à lui, c'est la rhoeadine: elle calme, elle adoucit, mais elle ne tue pas, et elle n'entraîne aucune accoutumance.  Le docteur Beauvillard, dans son livre 'Le médecin des pauvres' recommande le coquelicot pour remplacer avantageusement l'opium, comme léger narcotique et calmant.

    La racine pivotante est fibreuse, blanchâtre.

    Les tiges de 50 cm environ sont fines, dressées, couvertes de poils. Elles contiennent un latex blanchâtre.
                                                                       

    Les feuilles, alternes, sont  divisées en segments très découpés, velus, d'un vert plus ou moins foncé, parfois jaunâtres.  

            Feuilles alternes dentées       

    Les fleurs, éphémères, d'un beau rouge vif, s
    ouvent tachées de noir à la base,  solitaires au bout d'un long pédoncule, ont un calice à 2 sépales velus, une corolle à 4 pétales à pré-floraison chiffonnée, des étamines violet noir bleuâtre et
     sont visibles de mai à septembre. 

     
          
       
    Fleur, tiges poilues, et bouton floral 

     

    Le fruit est une capsule ovoïde et conique qui s’ouvre sous un couvercle orné de stigmates et qui renferme un grand nombre de petites graines brunâtres. 


    Capsules à différents stades de maturité,
    on peut voir des graines qui se sont échappées de la 3ème, presque arrivée à maturité


    Parties utilisées :
    Les pétales, les capsules sèches

    Récolte :
    Récoltez les pétales à épanouissement complet. Faites les sécher le plus rapidement possible, à l'ombre, dans un local chaud, sec et bien aéré. Etalez-les en couches très minces sur un papier ou un grillage fin.
    Il ne faut surtout pas que les pétales se touchent. Prenez bien garde à l'humidité car les pétales moisissent rapidement. Ils ne doivent pas noircir mais auront une teinte rouge très sombre lorsqu'ils seront secs. Plus ils sèchent vite, moins leur couleur s'assombrit et plus ils conservent leurs propriétés. On peut alors les mettre dans des bocaux ou des boites bien fermées.                                 

    Les capsules doivent être récoltées à maturité complète, elles sont alors presque sèches et leur dessiccation se poursuit sans peine sur des toiles.

    Composition chimique :
    La sève du coquelicot, le latex, contient des alcaloïdes : la rhoeadine, la rhoeagénine, la rhoerarubine 1 et la rhoearubine 2.
    La fleur est riche en mucilage (à l'origine de ses propriétés adoucissantes et antitussives), et contient un tanin, des acides, des pigments anthocyaniques (dérivés de la cyanidine) qui lui donnent sa couleur rouge, un alcaloïde (la rhocadine), des
    alcaloïdes isoquinoléiniques, entre autres de la papavérine, de la rhoéadine (à l'origine de ses vertus légèrement sédatives et hpnotiques) et de l'isorhéadine.

    Les alcaloïdes que l'on retrouve dans le Coquelicot ressemblent à ceux contenus dans le pavot somnifère, mais leur action sur l'organisme est plus faible. 

    Propriétés :

    Les alcaloïdes contenus dans les pétales du coquelicot ont une action remarquable sur les troubles du sommeil de l'adulte et de l'enfant. Ils ont un effet sédatif qui fait disparaitre la nervosité excessive, l'anxiété, l'émotivité, l'irritabilité, l'insomnie. Grâce à son action douce sans aucun risque d'accoutumance, le coquelicot est recommandé pour tous, y compris les personnes âgées et les enfants.
    Les alcaloïdes ont également des propriétés antitussives, augmentées par la présence de mucilages très adoucissants. Le coquelicot est ainsi un calmant efficace de la toux sèche, de l'asthme et des irritations de la gorge.


    Indications :

    - Etats d’hyperémotivité, surtout chez l’enfant
    - Nervosité, anxiété, irratibilité
    - Troubles du sommeil,
    - Palpitations cardiaques,
    - Toux d’irritation, irritations de la gorge, expectorant,  béchiques.
    - Facilite la transpiration

    Utilisation :                                                                                                                                                                                                                                                                                      
    En infusion de plante seule : 15 à 20 grammes de pétales séchés pour un litre d'eau ou une pincée de fleurs sèches par tasse - prendre une tasse avant le coucher contre la toux et l'insomnie.

    En infusion de plantes mélangées : la célèbre tisane pectorale utilisée dans le traitement des inflammations des voies respiratoires : bouillon blanc, coquelicot, guimauve, mauve, pied-de-chat (antennaire), tussilage, violette. Mélanger  chacune de ces plantes en quantité égale, et faire infuser une cuillère à café de ce mélange dans une grande tasse d'eau bouillante  pendant 10 minutes, puis filtrer ; sucrer avec une cuillerée à soupe de miel d’eucalyptus, lavande ou sapin et boire bien chaud,  4 à 5 tasses par 24 heures les premiers  jours, puis diminuer progressivement au fur et à mesure de l'amélioration. Si la toux est grasse, rajouter des sommités de serpolet à ce mélange.

    En association béchique on peut aussi l’accompagner avec l’écorce de hêtre, le bouleau blanc, le lierre terrestre, l’hysope,  le marrube,  le thym, les bourgeons de sapin.  

    Comme hypnotique (insomnies, réveils agités, surtout chez les enfants), on peut l’associer avec la passiflore, le mélilot, le tilleul, la marjolaine, l’aubépine, le houblon, la feuille ou la fleur d’oranger.                                                                                          

    En infusion de capsules sèches : verser un litre d'eau bouillante sur 10 à 12 capsules, laisser infuser une demi-heure et bien filtrer. Boire chaud, le soir en cas d'insomnie, de bronchite et de toux.

    Sirop de coquelicot : Verser un litre d'eau bouillante sur 65g de pétales secs. Laisser infuser 6 heures. Filtrer et ajouter 180g de sucre pour 100g de liquide.

    On l’utilise également en teinture-mère et en homéopathie comme sédatif nerveux.

    Les formes nouvelles d'administration du coquelicot en phytothérapie contemporaine sont la poudre totale sèche (micronisée, et de préférence cryobroyée) en gélules qui représente le totum végétal du pétale de la fleur dans toute son intégrité et toute son intégralité, et l'extrait sec (souvent sous forme de nébulisat) également en gélules.

    Il est également utilisé dans de nombreuses préparations magistrales associant diverses autres plantes complémentaires (sous forme d'infusions composées, mais surtout aujourd'hui sous forme de mélanges de poudres totales ou d'extraits secs en gélules) choisies et prescrites en fonction de chaque malade par les médecins phytothérapeutes.

    Le coquelicot existe sous forme de plusieurs spécialités pharmaceutiques phytothérapiques (seul ou en association avec d'autres plantes aux vertus complémentaires) : Arkogélules de coquelicot, Calmotisan, Gifrer Coquelicot, Médiflor pectorale d'Alsace N° 8, Vitaflor Coquelicot, etc.... (http://www.01sante.com)

    En usage externe
    :
    A l’extérieur, l’infusion à dose plus forte (10 à 20 g pour un litre) s’emploie en compresses contre les maux d'yeux et la fatigue des paupières, contre les abcès dentaires, en gargarismes calmants et en lotions pour combattre les rides et adoucir les peaux sèches et sensibles.

    Remarques importantes : bien respecter les quantités recommandées, car le coquelicot à hautes doses peut donner lieu à des intoxications.



    Propriétés culinaires :
    Avant la montée en tige, la jeune plante est une excellente salade sauvage.
    Les rosettes de coquelicot étaient récoltées dans le sud de la France, pour être mangées cuites comme légume. Autrefois, on consommait, avant la floraison, les tiges en salade ou potage. Les graines, riches de 39% d'huile s'emploient comme celles du pavot, dans les pains et patisseries. Les pétales sont succulents frais et crus ; ils peuvent être cuits avec du sucre et mangés en bonbons.

    Tradition : Chez les celtes, on mélangeait les graines à la nourriture des enfants pour les faire dormir.

    Photos personnelles.
    Textes : Mes sources :

    http://www.01sante.com/xoops/modules/icontent/index.php?page=618

    http://larodz.chez-alice.fr/plantes/coquelicot.html

     

     

     

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