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Le givre
Le givre
Hier matin en me levant, un magnifique spectacle s'est offert à mes yeux, tout était blanc de givre. Cette féérie m'a rappelé les vitres recouvertes de magnifiques dessins de mon enfance. Je ne me lassais jamais d'admirer ces merveilles. Le joli poème de Maurice Carême, appris à l'école, m'est aussi revenu en mémoire.
Il faisait encore -5 l'après-midi, mais ça ne m'a pas arrêtée, j'ai enfilé ma doudoune, pris mon appareil photo pour immortaliser cette magie et me voilà partie pour parcourir quelques kilomètres à travers cette belle nature étincelante. Que du bonheur ! je n'avais pas froid, seul le bout de mon nez était rouge, mais chuuutttt, c'était parce que j'avais vu trop de vin . Ce spectacle a été très éphémère, aujourd'hui il n'en reste plus trace, le temps est à la neige.
Le givre
Mon dieu comme ils sont beaux
Les tremblants animaux
Que le givre a fait naître
La nuit sur ma fenêtre !
Ils broutent des fougères
Dans un bois plein d’étoiles
Et l’on voit la lumière
A travers leurs corps pâles.
Il y a un chevreuil
Qui me connaît déjà :
Il soulève pour moi
Son front d’entre les feuilles.
Et quand il me regarde,
Ses grands yeux sont si doux
Que je sens mon cœur battre
Et trembler mes genoux.
Laissez-moi, ô décembre
Ce chevreuil merveilleux
Je resterai sans feu
Dans ma petite chambre.
Maurice CAREME
Pour finir ma promenade, j'ai pris cette magnifique grotte de la vierge, à côté de chez moi. Chaque premier dimanche de mai une messe en plein air y est célébrée. C'est un peu hors-sujet, mais comme elle se trouvait sur mon chemin, j'ai eu envie de vous la montrer car je la trouve jolie.