• Je poursuis la rubrique de mes lectures par ce beau roman de Danielle Steel. C'est une histoire touchante, pleine d'humanité,  très réaliste.

    Alexandra, 42 ans a un métier passionnant, un mari qu'elle aime comme au premier jour après 17 ans de mariage, une petite fille qu'ils adorent. Seule ombre à leur bonheur, un deuxième enfant qui semble ne pas vouloir venir malgré les différents traitements auxquels ils se soumettent. Lors d'un banal examen de contrôle leur vie va basculer : Alexandra apprend qu'elle est atteinte d'un cancer du sein. Commence alors une longue descente aux enfers, la foudre s'est abattue sur leur couple. Alexandra devra faire face à une opération mutilante, une chimiothérapie extrêmement éprouvante et comme si cela ne suffisait pas, son mari, incapable de faire face à la situation, la rejette et la quitte.
    Il se détourne d'elle d'une façon ignoble et humiliante, n'acceptant pas de la voir malade, affaiblie, diminuée, l'accusant de lui faire subir sa maladie, etc.... Elle devra subir non seulement sa maladie, mais pire que tout, elle devra aussi le subir lui et ses infâmes sarcasmes et humiliations, à un moment où elle aurait eu besoin de tout son amour et son soutien.
    Heureusement, Alexandra trouvera un peu de réconfort auprès de sa petite fille, son jeune assistant et sa secrétaire....

    Cette histoire m'a beaucoup touchée, je l'avais déjà lue il y a quelques années de cela,  je l'ai lue à nouveau pour pouvoir mieux en parler. Même si ce n'est qu'un roman, il n'en n'est pas moins vrai que cela arrive souvent, plus souvent qu'on ne peut l'imaginer. Combien de femmes se retrouvent abandonnées le jour où la maladie les frappe, parce que ces "pauvres" hommes ne supportent pas de les voir diminuées, mutilées, fatiguées, ou tout simplement parce qu'elles ne peuvent plus assouvir leurs bas instincts ! Combien de fois cela arrive même à des futures jeunes mamans dans une période qui devrait être la plus belle de leur vie, parce que leur "tendre" moitié est trop lâche pour assumer le moindre sacrifice en cas de grossesse difficile, ou parce qu'ils ne supportent pas de voir le corps de leur compagne se déformer, ou pour des tas de raisons qui n'en sont pas. Et le pire de l'histoire c'est que une fois que la pauvre femme a réussi à se reconstruire, ils reviennent pour reconquérir leur bien.

    C'était mon coup de gueule du jour !

  • J'ouvre aujourd'hui cette nouvelle rubrique où je parlerai de temps en temps de mes différentes lectures.

    Comme premier livre, et puisque l'actualité est à Soeur Emmanuelle, à la solidarité et à l'espérance, je vous présente ce livre du Père Pedro, "Combattant de l'espérance, autobiographie d'un insurgé".




    Pedro Pablo Opeka est né le 29 Juin 1948 en Argentine, à San Martin, une banlieue de Buenos Aires, de parents d'origine slovène. Il apprend le métier de maçon avec son père, lui-même maçon.

    A 15 ans, il entre au séminaire chez les Pères lazaristes.
    A vingt ans,il va approfondir sa formation à Ljubljana, en Slovénie yougoslave, la terre de ses parents.
    Deux ans plus tard, il part à Madagascar où il va travailler comme maçon, dans les paroisses lazaristes. 
    Le 28 septembre 1975, il est ordonné prêtre à Buenos Aires et nommé curé dans une paroisse rurale du sud-est de Madagascar, Vangaindrano.

    En 1989, ses supérieurs le nomment à Tananarive, la capitale malgache, pour diriger un séminaire. Pedro ne peut rester impassible devant la misère des milliers de sans-abri de la capitale, qui vivent dans des conditions humaines révoltantes, dans la rue ou sur des décharges d’ordures. Il crée des liens de confiance et d’amitié avec ces pauvres. C’est là que va naître l'association Akamasoa…(http://www.perepedro.com)

    Lorsqu'il s'installe sur l'immense décharge de Tananarive à Madagascar, il n'a pas un sou mais il promet aux plus pauvres : "Ensemble, on va s'en sortir."
    Aujourd'hui, plus de 20 000 personnes, dont 60% d'enfants, vivent dans des villages construits de leurs propres mains ; elles ont retrouvé là le sens de la dignité et de la responsabilité, elles sont sorties de la misère pour devenir les acteurs de leur propre développement.
    Devant une telle réussite, certains parlent de miracle. Lui nous montre concrètement comment la vie se nourrit de la relation à l'autre. Sa différence n'est pas dans le fait qu'il soit allé voir des êtres rejetés sur un tas d'ordures. Mais qu'il y soit resté...
    Une voix hors du commun, juste et digne.

    Sans cesse, le père Pedro s'érige, loin de toute langue de bois, contre la corruption des élites, l'aveuglement des institutions financières, la folie des hommes... par amour pour ceux qu'on laisse vivre sans avenir.
    Une autobiographie d'une rare énergie.

    Très beau livre, Père Pedro est à mon avis également un "grand homme", même si il n'est pas médiatisé.






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