• Montréal, la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde

    La basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde
    et Saint-Jacques-le-Majeur


    La basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal est le siège de l'archidiocèse de Montréal. C'est la troisième plus grande église du Québec après l'Oratoire Saint-Joseph et la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré. Elle est située au centre-ville de Montréal, dans l'arrondissement Ville-Marie.

     La cathédrale qui s'appelait à l'origine cathédrale Saint-Jacques fut détruite par le grand incendie du 8 juillet 1852 qui ravagea le centre ville. Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal, proposa de la reconstruire sur le modèle de la Basilique St-Pierre de Rome, au centre-ville de Montréal, en plein coeur du quartier protestant de l'époque. La construction eut lieu entre 1870 et 1894. En 1955, elle fut reconsacrée à Marie, Reine du Monde par le pape PieXII.
    Une restauration de la Cathédrale, commencée en 1955, a été terminée en 1960.

    Cet édifice est de style architectural Néo-Renaissance.

    Autour de la coupole sont inscrites les paroles de Jésus à Pierre: «Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle; je te donnerai les clés du Royaume des Cieux.» («Tu es petrus et super hanc petram ædificabo ecclesiam meam et portæ inferi non prævalebunt adversus eam et tibi dabo claves regni colorum»)
     
     


    Sous la coupole se dresse une reproduction du baldaquin néo-baroque de Gian Lorenzo Bernini. Cette oeuvre, exécutée par Victor Vincent, à Rome en 1900 est en cuivre rouge. Il est travaillé à la main et orné de feuilles d'or. Les anges, les guirlandes et les insignes de la papauté ont été sculptés par Olindo Gratton vers 1910.


    De nombreux tableaux historiques peints pour la plupart par Georges Delfosse illustrent des pages de l'histoire de la ville.

    «La Vénérable Marguerite Bourgeoys enseignant les jeunes sauvages, près des tours du Vieux Fort de Montréal - 1694»


    «L'héroïque Jeanne Mance et les Hospitalières de Saint-Joseph soignant les malades - 1659»


    «Le martyre du père Nicolas Viel et de son disciple Ahuntsic - 1625» 
    Ce tableau représente le Père Viel et trois hurons, qui tourmentaient les missionnaires jésuites, descendant les rapides en canot. Son disciple Ahuntsic est déjà à l'eau. Un des amérindiens le repousse avec son aviron. Un autre saisissant le récollet Nicolas Viel, s'apprête à le pousser dans les flots.
     


    «Première messe chantée sur les bords de la rivière des Prairies par le Père Denis Jamay - 24 juin 1615»

    «M.Olier consacre les Associés de Montréal à la Vierge dans l'église de Notre-Dame de Paris - 3 février 1641»

     La chapelle mortuaire contient les dépouilles des évêques de Montréal. Au centre se trouve le mausolée de Mgr Bourget, oeuvre exécutée à Rome. Cependant, il ne contient pas sa dépouille qui repose dans une crypte, sous un des piliers de la Cathédrale. Le magnifique bas-relief en bronze, au-dessus de l'autel, représente Saint-Pierre de Rome.


    De nombreuses statues ornent les murs, à l'extérieur comme à l'intérieur.











    Zoom sur le grand orgue Casavant inauguré le 22 septembre 1893. L'instrument comptait alors 56 jeux répartis sur trois claviers et un pédalier. En 1951, la maison Casavant l'a reconstruit portant l'instrument  à 76 jeux répartis sur quatre claviers et un pédalier. En 1995-1996, une restauration a été réalisée par la maison Guilbault-Thérien. L'orgue compte désormais 93 jeux répartis sur quatre claviers et un pédalier. 
    Alors que sur la façade de la basilique Saint-Pierre, il y a des statues des douze apôtres, ici, le devant de la cathédrale est embelli par les statues des saints patrons des treize paroisses montréalaises qui les ont offertes au diocèse.

    De gauche à droite :
    - saint Antoine de Padoue et l'Enfant Jésus (1898)
    - saint Vincent de Paul et un enfant trouvé; (1893)
    - saint Hyacinthe tenant une statuette de la Vierge (1899)
    - saint Thomas d'Aquin (1900)
    - saint Paul (1898)
    - saint Jean l'Évangéliste (1893)
    - au centre, saint Jacques-le-Majeur (1892)
    - saint Joseph et l'Enfant Jésus (1899)
    - saint Jean Baptiste (1899)
    - saint Patrice (1899)
    - saint Ignace d'Antioche (1893)
    - saint Charles Borromée (1899)
    - saint François d'Assise (1898)



    Je vous mets 3 photos du net avec leurs liens d'origine pour vous montrer une vue complète de la façade de la cathédrale et de la cathédrale.
    Source de la photo ici

     Source de la photo ici

    Source de la photo ici


    Monument de Monseigneur Ignace Bourget, œuvre du sculpteur Philippe Hébert, il s'élève côté ouest de la place qui s'étend devant le parvis de la Cathédrale.
    Mgr Bourget, représenté dans l'apparat de ses vêtements canoniques, tient un manuscrit tandis que, de l'autre main, il accompagne d'un geste oratoire les paroles qu'il adresse au peuple.


    Au bas de la statue, on trouve deux figures allégoriques représentant les vertus de charité et de religion. Le petit bas-relief à la base du piédestal représente Mgr Bourget s'appuyant au bras du Colonel Athanase de Charette.
    La charité prend les traits d'une femme au regard tourné vers le ciel; la main droite vient de faire l'aumône d'un pain à une pauvre dame âgée; la main gauche fait glisser un pan de son manteau sur les épaules grelottantes d'un enfant abandonné.

    La vertu de religion est représentée par une femme dont le bras gauche attire à elle une enfant qui joint les mains en signe d'admiration, tandis que de l'autre côté, se meurt un vieillard; ils sont tous deux soutenus par la vertu de religion.

    Le 14 mai 2006, la commission des lieux et monuments historiques du Canada a reconnu l'importance historique et architecturale nationale de la Basilique-Cathédrale Marie-Reine-du-Monde.


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